Géographie. Pluvigner est l’une des plus
grandes communes du Morbihan, s’étendant sur plus de 8000 hectares. Elle est
délimitée à l’est par le Loch qui la sépare de Plumergat et Brandivy,
du sud à l’ouest par les ruisseaux de Pont-Christ et de Kergroez,
qui la séparent de Brech, Landaul et Landévant. Au nord,
elle est limitrophe de Languidic, Baud, Camors et La Chapelle-Neuve.
Paroisse. Son nom vient d’un prince
irlandais. Au 5e siècle, Guigner s’exile avec quelques chrétiens en
Bretagne. A la mort de son père, il retourne dans sa patrie, renonce au trône,
puis évangélise la Cornouaille avant d’être martyrisé. L’église
paroissiale est naturellement dédiée au saint. Elle remonte au 16e siècle,
mais son clocher de style néo-gothique date de 1781. Deux ailes sont rajoutées
en 1842 pour lui donner la forme d’une croix latine. Jouxtant l’église,
quelques arcades ouvertes sur le ciel subsistent de l’ancienne chapelle Notre-Dame-des-Orties
remontant au 15e siècle. En face, surmontée d’une petite croix, la fontaine
Saint-Guigner de 1526 alimente successivement trois bassins carrés. Sa
source aurait jailli grâce au Saint. Elle est l’objet d’un important
pardon, le troisième Dimanche de Mai. Les sept reliquaires de la paroisse y
sont alors portés en procession. Autrefois, les malades atteints de rhumatisme
passaient en dessous après avoir bu l’eau à la fontaine.
Seigneuries.
Avant la Révolution, Pluvigner est divisée entre
plusieurs seigneuries, dont deux y ont leur siège. Au nord, le château de Keronic
appartient depuis le 17e siècle à la famille EUDO. Cette propriété privée
ne se visite pas, mais le tour peut en être fait. Au sud, le château de Kerlois
appartient à partir de 1607 à la famille LE GOUVELLO, seigneurs de Keriolet.
Surnommé le « Bandit de Dieu », l’un de ses propriétaires,
Pierre de KERIOLET devient abbé et fonde l’hôpital général à Auray, après
avoir mené une vie de débauche. Mort en 1660, il est inhumé dans la basilique
de Sainte-Anne-d’Auray.