Géographie.
Brech
est délimitée du Nord à l’est, par le ruisseau de Pont Christ qui se
jette ensuite dans le Loch, l’un des deux bras alimentant la rivière
d’Auray. Ce cours d’eau est dominé par des collines boisées, qui ont
donné le nom du territoire signifiant «sol montagneux ». De belles
vues sur le Loch, sont notamment visibles au moulin de Tréroux et sur le
pont de la route reliant le bourg à Ste Anne d’Auray. Le bourg est situé
sur l’une des collines.
Paroisse.
L’église
St André subit plusieurs remaniements au cours des siècles,
notamment son clocher de 1892, inspiré de celui d’Auray, et les stalles
de la Chartreuse installées en 1835. Par contre, 24 chapiteaux du 12e siècle
sont conservés dans la nef romane. Ils sont sculptés de motifs végétaux
et de figures humaines. Dans l’enclos paroissial, un calvaire du 17e siècle
ne comprend qu’une croix entourée de personnages en relief. Au sud de
la commune, à proximité d’Auray, les bâtiments de la Chartreuse
remontent aux 17 et 18e siècles. Les premiers édifices, aujourd’hui
disparus, sont construits par les ducs de Bretagne, en souvenir de la
bataille d'Auray de 1364 (voir plus loin). De 1482 à la Révolution, les
religieux se placent sous l’ordre de St Bruno.
Seigneuries.
La paroisse en compte une douzaine, mais qui possèdent plus des terres
d'héritages nobles relevant du roi, que de fiefs réels avec justice.
Deux seigneuries y ont néanmoins leur siège : la Chartreuse, qui
dénombre beaucoup de terres dans la région, et Kerivallan, qui
appartient aux ROBIEN à la fin du 17e siècle.
Evènements.
Le 29 septembre 1364, la fameuse bataille d'Auray se
déroule près du marais de Kerzo, en contrebas du plateau surplombant le
Loch. 3000 hommes du futur duc Jean IV de Montfort triomphent des 4000
cavaliers de son cousin et rival Charles de Blois. Celui-ci est tué dans
la mêlée, tandis que son second, le fameux chevalier Du Guesclin, est
fait prisonnier. Cette sanglante victoire met un terme à la guerre de
Succession au trône ducal, guerre qui avait appauvri et ravagé toute la
Bretagne. Quatre
siècles plus tard, en août 1795, près du même marais de Kerzo,
près de mille royalistes et chouans sont fusillés après l’échec
du débarquement de Quiberon. Dans le Champ des Martyrs, un mausolée en
marbre blanc, ressemblant à un temple grec, est édifié en 1828 à la mémoire
des disparus.