Site généalogique de Christian Duic

Accueil
Remonter
Auray
Baden
Belz
Brandivy
Brech
Carnac
Crach
Erdeven
Etel
Grand-Champ
Ile d'Arz
Landaul
Landévant
Languidic
Locminé
Locoal-Mendon
Ploemel
Plougoumelen
Plouharnel
Pluneret
Pluvigner
Sainte-Hélène
La Trinité sur Mer


MAJ Page le 04/06/05


Etel

Géographie. La commune d’Etel (175 ha) était l’ancien port d’Erdeven, dont elle a été détachée en 1850 et dont elle est limitrophe à l’est. Elle est par ailleurs séparée naturellement par la rivière du même nom, de Plouhinec à l’ouest, et par la rivière du Sach, de Belz au nord. Bien que son accès par mer soit difficile en raison de la fameuse barre et des forts courants lors des marées, le port semble connu depuis les Vénètes et les Romains. Il se tourne principalement vers la pêche et la construction navale. En 1856, il abrite déjà 90 chaloupes et 30 chasse-marée et bricks. Il a souvent été innovateur. Il dispose de deux presses à sardines vers 1675[1], créé la première usine de conserves à huile du Morbihan en 1830 (12 en 1920), possède l’une des premières criées du département en 1886, construit une glacière en 1937 (seuls les ports de Lorient, Concarneau et La Rochelle en avaient alors). D’importants travaux portuaires sont achevés en 1890. Venant d’Auray, via Plouharnel, le chemin de fer arrive en 1912, et facilite grandement le transport du poisson. Une école des pêches est aussi ouverte à partir de 1936. La crise de la sardine à la fin du 19e siècle favorise le développement de la pêche du thon. Etel arme 80 thoniers en 1912, et avoisine les 250 en 1930. Il figure parmi les premiers ports de France avec Groix et Concarneau. Malgré une vive concurrence avec les chalutiers lorientais dès les années 1900, il tient bon jusque dans les années 1950, avec la fin des bateaux de pêche à voile. Il conserve aujourd’hui une petite activité halieutique, tout en misant sur la navigation de plaisance. L’ostréiculture est aussi pratiquée dans les rivières depuis la fin du 19e siècle.

Paroisse. Les habitants se rendaient à l’église paroissiale d’Erdeven à 4 km, avant la construction (ou reconstruction ?) d’une chapelle en 1841, qui fut promue église en 1849, fut agrandie en 1888, et ne fut doté d’un clocher qu’en 1967. L’édifice est dédié à Notre-Dame des Flots, dont la statue porte l’Enfant Jésus dans un bras, et une maquette d’un navire à deux-mâts de l’autre côté. Une fresque de 1958 représente des marins pêcheurs et des ouvrières des conserveries, qui offrent le fruit de leur travail à la Vierge au milieu d’eux. Les vitraux de 1889 illustrent encore les mystères de la vie de la Vierge, très honorée par la population maritime. Cours de Quais, la fontaine du début 19e siècle présente trois bassins. Elle servait à laver le linge et à puiser l’eau aussi bien pour les besoins quotidiens des habitants que pour le ravitaillement des bateaux lors des campagnes de pêche.

La commune a été la première du Morbihan à bénéficier de l’électricité. Incluse dans la poche de Lorient pendant la Seconde Guerre mondiale, elle vit la signature de l’acte de reddition des allemands le 7 mai 1945.

[1] Une première presse appartenait à Jean AUTHUEIL, sieur de Kerminer, procureur à la cour d’Auray (il possédait d’autres presses à Locmariaquer), une seconde à proximité à Jean ROHU, marchand de St Julien en QUIBERON, qui l’avait bâti sur terrain acquis en 1675 (P1517 f°2867 (AN) – Terrier royal d’Auray, paroisse d’Erdeven - 29/09/1679).

Sélectionnez un village
dans la liste