Géographie.
Ce
territoire est limitrophe au nord-ouest de Pluneret, séparé en grande
partie par la rivière du Sal, au nord de Plescop, à l’est de
Ploeren, au sud de Baden, à l’ouest du Bono. Avec son ancien port réputé
pour ses forbans depuis le 17e siècle, cette dernière commune n’est
indépendante de Plougoumelen que depuis 1947. Elle est entourée par la
rivière d’Auray, celle du Bono qui s’y jette, elle même alimentée
par le Sal. Cette succession de cours d’eau offre des paysages
magnifiques aux rives boisées.
Paroisse.
Le
nom de Plougoumelen viendrait de son premier protecteur Saint Melaine, évêque
de Rennes, à moins qu’il ne signifie le pays
des vieux moulins (Plou
goh melen). L’église paroissiale est toutefois dédiée à St
Philibert, abbé de Noirmoutiers. L’édifice actuel ne date que du
19e siècle. A côté, des croix jumelles du 16e siècle illustrent le
dicton populaire « Quand
on est deux à porter sa croix, le poids en est moins lourd ».
Elles ont sans doute été élevées suite à une solidarité
exceptionnelle entre familles ou villages de Plougoumelen. A la limite
entre Plougoumelen et Le Bono, mais située actuellement sur cette dernière
commune, Notre Dame de Bequerel domine l’étang du moulin de
Kervilio. Le pardon, qui s’y déroule tous les 15 août, est l’un des
plus importants du pays d’Auray. La chapelle date principalement des 14
et 16e siècles. Le choeur est construit sur une fontaine miraculeuse,
dont l’eau jaillit sous un autel comme le fleuve de la vie éternelle.
Les sablières sont sculptées de personnages pittoresques et allégoriques,
comme un porc jouant du biniou ou un ivrogne accroupi. Joseph Le Leuch est
l’abbé le plus illustre de la paroisse. Refusant le concordat de 1802,
il mena une poignée d’irréductibles au village de Cahire. Il
transforma sa maison en chapelle pour y recevoir les confessions, y célébrer
les messes, les mariages.
Seigneuries.
Sous
l’Ancien Régime, Plougoumelen dépend entièrement du comté de Largouet,
dont la seigneurie la plus importante est celle de Pont-Sal. Son
nom vient de l’ancien pont qui enjambait la rivière et était un
passage de la route de Vannes à Auray. Non loin de là, en 1847, des
bandits de grand chemin attaquent la diligence Nantes-Brest transportant
40.000 francs en écus d’argent démonétisés. Ces bandits auraient été
d’anciens chouans souhaitant financer la cause royaliste. La seigneurie
de Pont-Sal a appartenu à une famille du même nom, puis aux De Laynay,
aux Talhouët de Kersevant, aux Botherel de Quintin. Yves de Pont-Sal
devient évêque de Vannes en 1449. Reconstruit en 1780 dans le style néoclassique,
le château abrite aujourd’hui des magasins d’antiquités. Ancienne dépendance
de la seigneurie, le moulin à marée de Kervilio remonte à 1455. La
digue de 90 mètres retient un étang dont les eaux douces et salées sont
canalisées par deux roues. Plus au sud, de la seigneurie de Kerdréan,
il subsiste encore le château du 15e siècle, ayant aussi appartenu aux
Pont-Sal.