Géographie.
Le territoire est naturellement délimité à l’ouest par le Loch, qui
le sépare de Pluvigner, au nord par les landes de Lanvaux de La
Chapelle-Neuve (pour une petite partie) et de Moustoir-Ac. Il donne à
l’est sur Grand-Champ, dont il était une ancienne trêve, et au sud sur
Plumergat. Plutôt enclavée et peu peuplée (moins de 900 habitants en
1990), la commune mise aujourd’hui sur le tourisme vert avec la forêt
de Lanvaux et l’étang de la Forêt.
Paroisse.
Ancienne trêve de Grand-Champ, Brandivy devient une
paroisse indépendante en 1802, et une commune en 1862. Le bourg domine la
vallée du Loch, très encaissée à cet endroit. L’église actuelle de
style néo-gothique a été construite en 1885 pour la nef, en 1902 pour
la flèche. Elle remplace une église tréviale de 1732, elle-même
reconstruite sur une précédente incendiée quatre ans plus tôt. Au
cours des siècles, elle a eu pour patrons St Ivy, St Laurent puis St
Aubin. A proximité, la fontaine ND des Neiges donnait, selon les
croyances, la force aux enfants qui s’y lavaient les pieds. L’ancien presbytère, abritant aujourd’hui la mairie, date de 1828. Le
calvaire
est érigé en 1837. Depuis 1910, un pardon est très suivi le deuxième
dimanche de septembre jusqu’à une grotte en bordure du Loch, rappelant
celle de Lourdes.
Seigneuries.
Au Moyen-Age, la baronnie de Lanvaux domine la
région. Suite à une révolte au 13e siècle contre le duc de Bretagne
Jean Ier, elle est confisquée tandis que son château fort est démantelé.
Il n’en subsiste aujourd’hui que des ruines près de l’étang de la
Forêt. Le fief revient quelques années aux Rohan de Guémené, puis en
1514 aux seigneurs du Grisso et en 1660 au comte de Largouet, Nicolas
Fouquet. Sur la rive nord du Loch, toujours en Brandivy, l’abbaye de
Lanvaux est fondée en 1138 par le baron. Elle possède la haute
justice sur ces terres qui sont disséminées en Grand-Champ, Plumergat,
Pluvigner, Plumelin et Moustoir-Ac. Son expansion est arrêtée par les déboires
de la baronnie, même si son premier abbé est élu évêque de Vannes. La
maison abbatiale, qui subsiste, est une reconstruction du 18e siècle. Au
nord du bourg, le manoir de Kergal appartient jusqu’à la Révolution
à la famille de Lantivy. Il présente une belle façade Renaissance. Une
jolie lucarne sculptée remonte au 14e siècle. La tour à pans coupés
est construite par l’abbé de Lanvaux au 16e
siècle. Près du Loch au sud du bourg, le château de La
Granville appartient aux familles Guého en 1280, Arradon en 1558,
puis Bidé et Cuverville à partir de 1630. Les deux corps de logis en L
enserrent une tour octogonale. Les portes sont surmontées d’accolades
avec choux et crosses, tandis que certaines fenêtres sont partagées par
des meneaux. Le château héberge Bertrand Du Guesclin la nuit du 28
septembre 1364, veille de la bataille d’Auray, au cours de laquelle le célèbre
chevalier sera blessé. Il est également un abri pour les ligueurs au 16e
siècle.