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MAJ Page le 14/12/08


Saint-Denis

 

Histoire familiale

Territoire

 

Avec près de 140.000 habitants, la préfecture Saint-Denis est la plus grande ville des DOM-TOM. Coincée à l’ouest par le Cap Bernard et la rivière Saint-Denis, au nord par la mer, elle ne cesse de s’étendre à l’est vers la plaine sucrière et au sud vers les hauts qui la domine. Elle peut aussi être considérée comme capitale religieuse, puisqu’elle compte une cathédrale, une mosquée, une pagode, un temple tamoul… Elle dispose aussi de deux marchés couverts pittoresques. Pour rejoindre la Possession à quelques kilomètres au sud, les voyageurs empruntaient autrefois la route des hauts ou prenaient le bateau. Depuis 1963, gagnée sur mer, la route du littoral longe des falaises impressionnantes.

1. Vue aérienne du Barachois – 2. Rue embouteillée – 3. Villa coloniale

La ville et la rivière doivent leur nom à un navire, qui s’y échoue en 1667 après s’être perdu deux ans en mer. Avec seulement 18 familles en 1708, le bourg se développe lentement. En 1723, il est divisé en concessions orthogonales, qui préfigurent le plan en damier, avec l’axe principal des rues de Paris et de la Victoire. En 1738, le gouverneur Mahé de La Bourdonnais impose la ville comme capitale à la place de Saint-Paul, jugée trop difficile à défendre, mais aussi trop corrompue et proche des pirates. Sont alors aménagés plusieurs batteries de canons sur la côte, une place d’armes (actuelle place de la Préfecture), une église en 1743, un entrepôt pour la Compagnie des Indes, qui devient palais du gouvernement en 1764 (actuel bâtiment préfectoral), un jardin d’acclimatation (1764, actuel Jardin d’état), le collège des Lazaristes (actuelle université), la prison, et surtout un indispensable pont débarcadère pour le transport des marchandises au lieu-dit le Barachois. D’une capacité insuffisante, ce port est transféré en 1886 à la Pointe des Galets, à mi-chemin de Saint-Paul au sud, puis est comblé en 1934 pour laisser place à des jardins populaires avec de vieux canons pointant vers la mer. En 1815, devant le Cap Bernard, la flotte de guerre française bat les anglais qui occupent l’île depuis cinq ans. Théâtre de la victoire, Saint-Denis devient symbole de libération et d'indépendance. Jusqu'à la fin du 19ème, de nombreux bâtiments s’élèvent tels que la cathédrale (1832), le palais épiscopal (1845, actuel musée Léon Dierx), l’hôtel de ville (1860), l’hôtel de l'intendance, l’hôpital (1829, actuels services administratifs du Conseil Général), le collège royal, le parc d’artillerie (actuelle DDE)… La plupart des luxueuses villas des Grands Blancs est aujourd’hui occupée par des administrations, des sociétés privées, des banques, des musées et de rares propriétaires fortunés. Car en raison du coût de l’entretien, des impôts fonciers, des problèmes de succession, les vieilles familles préfèrent vendre leurs biens avant qu’ils ne tombent en ruines. La population qui compte 7.000 habitants en 1790, 60.000 en 1860, redescends à 40.000 en 1946, conséquence de la grippe espagnole de 1919 et du blocus anglais, puis ne cesse d’augmenter depuis la départementalisation.