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MAJ Page le 14/12/08


Saint-Pierre

 

Histoire familiale

Territoire

 

Située dans la plaine sucrière, à l’embouchure de la Rivière d’Abord, Saint-Pierre est la 3e ville réunionnaise avec 60.000 habitants. Surnommée la capitale du sud, elle est surtout une sous-préfecture. Avec ses temples tamouls, son église, sa mosquée, ses marchés colorés, son plan en damier, elle ressemble beaucoup à sa rivale Saint-Denis. Détaché de Saint-Paul en 1726, le territoire a lui-même été amputé progressivement de Saint-Joseph et Saint-Philippe en 1798, Entre-Deux en 1882, Le Tampon en 1925, Petite-Ile en 1935.

 

1. Vue aérienne de la ville et du port – 2. Temple tamoul de la Ravine Blanche - 3. Sous-préfecture

La colonisation du sud réunionnais a été plus tardive que le nord-ouest. Elle ne débute qu’en 1718 avec Desforges-Boucher, puis à partir de 1727 avec le gouverneur Pierre Benoît Dumas. En moins de quatre mois, 66 concessions sont alors attribuées, dont 50 dépassent les limites de la Rivière d'Abord. En 1731, une première chapelle en bois est dédiée à Saint-Pierre. Détachée de Saint-Paul dès 1726, la paroisse reste associée à Saint-Louis jusqu’en 1735. Elle dénombre alors une centaine de familles, qui craint l’attaque de marrons, se déplace difficilement en l'absence de moyens de communications, se sent oublié et lésée des autorités coloniales. Pour éviter des insurrections, Dejean, membre du Conseil Supérieur de Bourbon et plus tard commandant du quartier, établit rapidement un plan de ville. Il fait construire une église, une place d'arme, de beaux bâtiments, dont plusieurs sont encore conservées comme la sous-préfecture ou la mairie de 1767. Mais un autre problème subsiste : la région manque cruellement d’eau, malgré une végétation luxuriante. Les premiers colons doivent fournir des efforts considérables pour valoriser les terres. Après sept années de travaux, un canal de 9 km est achevé en 1826, déviant une partie des eaux de la rivière Saint-Etienne pour irriguer les cultures. Il fait aussitôt exploser l’économie de la région. La canne à sucre peut être produite. Deux usines sucrières sont créées à Casernes et Pierrefonds (celle-ci fonctionne de 1830 à 1969), aujourd'hui regroupées sur le Gol en Saint-Louis. La culture concerne aussi les produits maraîchers, le tabac, les fleurs. Saint-Pierre constitue toujours une grande région agricole. Par ailleurs, les travaux du port débutent lentement à partir de 1854, sont abandonnés en 1867 par le Conseil Général, puis repris au frais de la municipalité, qui y voit un nouvel espoir de développement économique. Achevé en 1886, difficile d’accès, ce port est supplanté par celui de la Pointe des Galets. Aujourd'hui, il n'accueille plus que de petites embarcations de pêcheurs et de plaisanciers.