Venant de Saint-André vers 1890 avec sa famille, Maurice SAMORI
s'installe à Saint-Denis au n°312 de la route nationale (qui ceinture
l'île).
Il garde auprès de lui deux de ses trois fils, Jules et Eugène.
Le cadet Jules devient ferblantier. Agé de
25 ans, il se marie
le 20 octobre 1906 à Saint-André à Lucia SERTIER, blanchisseuse originaire de
Saint-Paul. Il continue de vivre dans la capitale Saint-Denis, rue nationale, où naît sa fille unique
Adelise Mauritia l'année suivante (avenir et décès inconnu, mais mariée en 1928 à Antony Joseph CAPET). Il meurt le 13
juillet 1916 à l'âge de 35 ans seulement.
Le benjamin Eugène devient
maçon. Il aura des relations suivies avec au moins trois femmes. De la
première, Mathilde LOMBAT, alors qu'il est âgé de 24 ans, il reconnaît la naissance en 1908 d'une fille
née rue Voltaire, mais qui décède à l'âge de
3 ans route nationale. Ce n'est que le 5 septembre 1921, âgé de 37 ans, quelques jours seulement après le décès de
son père, qu'il se marie officiellement avec une seconde femme, Gabrielle LOUANDIA,
31 ans, couturière originaire de la commune. Il réside toujours route nationale,
jusqu'au moins le décès de
Gabrielle en 1931. En 1935, âgé de 51 ans, il se remarie à Marie-Emma TOACALY,
veuve de 52 ans, alors qu'il réside
désormais rue Mazagran. A nouveau veuf depuis quelques semaines, il meurt le 10
juin 1942, âgé de 58 ans. De sa seconde femme, il a un fils unique prénommé Jules
comme
son oncle, né en juin 1924, route nationale, mort en juin 2005
au Chaudron. C'était le dernier SAMORI vivant à la Réunion, a priori célibataire.
C'est donc l'aîné Julien qui quitte
la maison paternelle. Le 15 avril 1899, âgé de 20 ans, il s'engage volontairement pour trois années dans
l'armée. Il est affecté deux ans à Madagascar. Il est de retour à Saint-Denis en avril 1902, mais
apparemment enthousiasmé par la grande île, il repart pour Tamatave en tant que civil en octobre
suivant. Il continuera sa vie à Diégo
Suarez, en tant que tailleur d'habits. Il retournera voir ses parents
à La Réunion une dernière fois en
1919 pour
présenter son épouse. A
Madagascar, il parlait de son frère Jules, pourtant
décédé, mais jamais d'Eugène, avec qui il avait dû s'embrouiller.
Maurice SAMORI meurt le 26 août
1921, dit âgé de 93 ans ! Marie Adèle PROCRIS
disparaît deux ans plus tard, le 10 novembre 1923, toujours à leur domicile route nationale.
Elle est âgée de 61 ans. Leur
fils Eugène déclare les deux décès à la mairie.
Registres de matricules de La Réunion, 1899 (CAOM, 12 RM
29)
Matricule n°107 : SAMORI
Julien
Né le 12 décembre 1878 à Saint-André (La Réunion).
Résidant à Saint-Denis, route nationale.
Fils de SAMORI et de Marie Adèle PROCRIS.
Engagé volontaire pour 3 ans le 15 avril 1899.
Campagnes :
A La Réunion du 15 avril 1899 au 16 juillet 1900.
A Madagascar du 17 juillet 1900 au 7 avril 1902.
A La Réunion du 8 au 14 avril 1902.
Renvoyé dans ses foyers le 15 avril 1902.
Se retire à Saint-Denis, route nationale n°312.
28 octobre 1902 à Tamatave (Madagascar).
Rengagé le 14 mai 1914, caporal au 3e malgache.
Décès de Saint-Denis de la
Réunion, 1921 (Ministère
des DOM-TOM)
Acte
n°645 : Décès de SAMORI
Le 26
août 1921 à 14H, SAMORI né à la côte d'Afrique, âgé de 93
ans, sans profession, domicilié à Saint Denis, fils de parents
dont les noms ne nous sont pas connus, et époux de Marie Adèle PROSCRIS sans
profession, domiciliée au même lieu, est décédé en son domicile route Nationale.
Dressé le 27 août 1921 à 8H, sur la déclaration de Eugène
SAMORI, 37 ans, maçon, fils du défunt, et de
Emilien LACORDAIRE, 51 ans, commis de mairie, domiciliés de
cette commune, le second témoin a lecture faite signé avec
nous Julien SERAPHINE, conseiller municipal, officier de l'Etat
Civil par délégation du maire, le premier ne sachant signer.
Lacordaire
Séraphin
Décès
de Saint-Denis de la Réunion, 1923 (Ministère des DOM-TOM)
Acte
n°726 : Décès de Veuve Maurice SAMORI
Le
dix novembre mil neuf cent vingt trois à deux heures, Adèle Renée
Bénédicte PROSCRIT, née à deux née à Salazie, âgée
de soixante cinq ans, sans profession, domiciliée à Saint
Denis, fille de Jean Pierre Benédict PROSCRIT et de Virginie décédés,
et veuve de Maurice SAMORI, est décédée en son domicile route
Nationale. Dressé le dix novembre mil neuf cent vingt trois à
neuf heures quarante cinq minutes sur la déclaration de Eugène
SAMORI quarante ans, maçon, fils de la défunte, et de Paulin
BEPIN, trente cinq ans, charpentier,domiciliés de cette
commune, qui lecture faite ont signé avec nous Julien SERAPHINE
conseiller municipal, officier de l’Etat Civil par délégation
du maire. % Approuvé quatre mots rayés nuls %