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MAJ Page le 31/12/07


La Réunion

Présentation générale de sa géographie

Au cœur de l’Océan Indien, à 9.200 km de Paris, 700 km de Madagascar, 200 km de sa « sœur » Maurice avec laquelle elle appartient à l’archipel des Mascareignes, La Réunion est une île volcanique de 75 km de large maximum.

 

Les Hauts

Piton des Neiges vu de Cilaos

A l’ouest, le Piton des Neiges, le premier volcan éteint depuis déjà plusieurs millénaires, atteint 3069 m d’altitude, le plus haut sommet de l’Océan Indien. Son cratère complètement effondré a donné naissance à trois cirques difficiles d’accès : Mafate, Cilaos et Salazie. La végétation tropicale y est contrastée selon les versants et l’altitude. Chaque cirque serait entièrement fermé si une rivière n’avait creusé de profondes gorges à travers la montagne jusqu’à l’océan.

A l’est, le Piton de la Fournaise est le second volcan encore en activité, avec une altitude actuelle de 2630 m. Il subit en moyenne une éruption par an, deux importantes par siècle. Les coulées de laves sont naturellement canalisées jusqu’à la mer sur une zone inhabitée appelée l’Enclos ou le Grand Brûlé. Néanmoins, elles sortent parfois de cette zone comme en 1977, lors de la célèbre destruction du village de Piton Ste Rose, dont seule l’église a été miraculeusement épargnée. Prévisibles, elles ne sont pas meurtrières pour l’homme prudent.

Entre les deux pitons, des plaines très fertiles culminent à environ 1500 m d’altitude. C’est un paysage de bocage breton ou normand. Les contreforts des deux volcans comprennent aussi des canyons ou gorges étroites, érodées par des rivières et des cascades, à Grand Bassin, à Takamaka, au Langevin et à Rivière de l’Est.

 

La côte

Baie de St Paul

La côte est peu propice aux activités maritimes. Celle nord-est est dite « au vent ». Elle est particulièrement sauvage avec ses falaises de lave noire, ses gros galets, ses vagues puissantes, notamment à St Philippe. La côte sud-ouest est dite « sous le vent », car elle est un peu plus abritée grâce aux sommets des deux pitons. Toutefois les récifs coralliens peu profonds ou trop étroits empêchent souvent une approche sécurisée du rivage, notamment lorsque les vents sont mal portants. Le baie de St Paul a longtemps été l’un des meilleurs havres de l’île. Surnommé « baie du meilleur ancrage », elle abrite encore de nombreux bateaux lors de l’annonce de cyclones. Mais aujourd’hui, le seul véritable port commercial est aménagé à la Possession, à 20 km au nord. Une pêche artisanale est pratiquée par quelques téméraires dans des marines ou petites criques. Sur 200 km de côtes, l’île ne dispose que de 30 km de plages, dont une infime partie est propice à la baignade, notamment à St Gilles-les-Bains, qui concentre une grande zone hôtelière et touristique.

Les côtes nord et sud sont longées d’une plaine étroite couverte autrefois d’une forêt épaisse, aujourd’hui de champs de canne à sucre, principale production agricole de La Réunion. C’est aussi là que se situent les principales agglomérations humaines, dont la préfecture St Denis avec 140.000 habitants. Une vingtaine de rivière descend des sommets et traverse ces plaines. Elles ne sont pas navigables. A moitié sec en hiver, elles débordent en été lors des cyclones, charrient des blocs de pierre, creusent des gorges profondes et des ravines, dévalent des torrents et des cascades. Avec 35 km, la plus longue est la rivière du Mat, prenant sa source dans le cirque de Salazie.

 

Climat, flore et faune

Forêt primaire des hauts

L’île connaît un climat tropical avec des saisons inversées par rapport à l’Europe, en raison de sa situation dans l’hémisphère sud. Les cyclones se produisent généralement entre décembre et mars. Ils détruisent tout, maisons, forêts, routes. La Réunion est le département français le plus touché par les glissements de terrains. Depuis des millénaires, le paysage est sans cesse façonné.

Complètement vierge à l'origine, La Réunion dénombre aujourd'hui sur son petit territoire pas moins de 800 espèces à fleur et 230 fougères ! Via les courants marins, les vents, les oiseaux et bien plus tard les hommes, cette flore provient à 70% d'Afrique et de Madagascar, 20% d'Inde, 10% d'Australie. De plus, 160 espèces sont endémiques. L'adaptation a été facilitée par les variations d'altitude et de climat. La forêt couvre encore 40% du territoire, principalement dans les hauts et sous l’œil vigilant des autorités protectrices.

La faune est plus pauvre à l'exception des espèces marines et volantes, parmi lesquelles l'homme en a encore fait disparaître 25, dont le fameux dodo, sorte de canard géant.