Le
Nouvelliste du Morbihan
du
dimanche 28/01/1894
LOCMIQUELIC
On
s’inquiète à Locmiquelic du sort de la chaloupe de pêche
n°3162 de Lorient. Partie lundi dernier, 22 janvier,
cette chaloupe n’a pas reparue depuis. La famille du
patron Le Duic Jean-Marie, de Locmiquélic, a télégraphié
à Etel, Belle-Ile, Quiberon, nulle part on n’a aperçu
l’embarcation. Les hommes qui la montent sont
en plus du patron Le Duic, les marins pêcheurs Le Roux
Ferdinand, Queré Vincent, Le Goff Julien, Le Goff Ange,
les deux premiers mariés et tous de Locmiquélic.
Le
Nouvelliste du Morbihan
du
jeudi 01/02/1894
Le
Murmure des Flots
Nous
avons annoncé dans notre dernier numéro la disparition
de la chaloupe de pêche n°3862 de Locmiquélic. Cette
chaloupe qui porte le nom de Murmure des Flots n’a pas
encore été retrouvée. |
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Le Nouvelliste
du Morbihan
du mardi 13/03/1906
Mort en mer
Au matin du 7 mars, le patron Jean-Marie Mollo, de Gâvres,
pêchait avec ses sept hommes d’équipage à proximité de
Saint-Nicolas, aux abords des îles Glénans.
L’un des matelots, Marc Le Duic, quitta tout à coup la manœuvre
et s’allongea sur un côté de la barque, en se plaignant d’un
violent malaise.
Le patron, croyant à un malaise passager, lui frictionna le
front avec de l’eau, mais les plaintes devenant de plus en
plus vives, il résolut de le faire conduire à une maison que l’on
apercevait à 150 mètres de là.
Là, Le Duic fut étendu sur un lit, entouré de tous les soins
possibles, mais ne tarda pas à expirer.
Avec l’autorisation des autorités locales, le cadavre fut
reconduit à bord de la barque et ramené à Gâvres, où le
docteur Lassime, l’ayant examiné, reconnut que le décès
était dû à une hémorragie cérébrale.
L’infortuné Marc Le Duic était marié et père de six
enfants.
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Le Nouvelliste
du Morbihan
du mardi 23/11/1909
Mortel
accident dans l’avant-port
Le pêcheur Joseph Le Duic, dit le zouave, âgé de 53 ans, et
père de cinq ou six enfants, avait accepté la nuit dernière,
de conduire dans une plate de Pen-Mané à Lorient, un
cultivateur des environs.
Le voyage d’aller se fit sans encombre. Au retour, entre dix
heures et onze heures, la plate du pêcheur louvoyait non loin
de l’hôpital maritime, quand une forme sombre apparut
tout-à-coup. C’était le chalutier à vapeur Grèbe qui
rentrait de pêche. Comment se fit la manœuvre de la plate ou
du vapeur ? C’est ce qu’il est difficile de déterminer,
malgré le clair de lune qui brillait à cette heure. Toujours
est-il que la plate fut abordée par le chalutier et qu’elle
coula aussitôt. Le capitaine Delezir, du chalutier, et le
second Collet, s’aperçurent immédiatement de l’accident.
Tout le possible fut fait pour sauver le malheureux pêcheur qui
avait été précipité à la mer. Aux cris de détresse, les
secours furent vites organisés. Le patron Bémon, de la
chaloupe St-Joseph, de Belle-Ile, arriva des premiers. On
parvint à le recueillir et l’amener à bord du vapeur. Le
docteur Bronner, qui demeure sur le quai, fut appelé
immédiatement pour donner ses soins au pêcheur qu’on ne
pouvait ranimer, mais il fut aussi impuissant à cet égard que
les premiers sauveteurs, et dut constater le décès, dû sans
doute à une congestion immédiate occasionnée par la
température très basse de l’eau.
Le malheureux Le duic était originaire de Kervignac et habitait
à Lézenel, il était patron de la chaloupe Saint-André, et
avait été douanier en Algérie. |
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