Voici rapidement brossée, l'évolution sur trois siècles de la pêche côtière en Bretagne Sud, avec les noms des bateaux et des patrons pêcheurs de la famille LE DUIC.

18e siècle. La chaloupe jauge en général 2 ou 3 tonneaux. Elle embarque 4 à 6 hommes : le maître ou patron, deux ou trois matelots souvent saisonniers, le mousse souvent apparenté au maître. La pêche principale est la sardine en été. Elle se pratique à partir de quatre ports principaux : Belle-Ile, Port-Louis, Concarneau et Douarnenez.

19e siècle. Le bateau augmente progressivement à 6 tonneaux. Il se spécialise dans certaines pêches comme pour le thon à Groix et à Etel. L'apparition des conserves et du chemin de fer dope l'industrie halieutique à partir de 1860.

20e siècle. Le chalutier apparaît dès 1900, mais se généralise après 1945, faisant disparaître les derniers bateaux à voile et en coque bois. Il navigue de plus en plus loin, pour des marées de plus en plus longue, et des pêches diversifiées (merlus, langoustines...). Le tonnage dépasse 20 tonneaux pour les plus petits. Lorient s'impose comme un grand port.

21e siècle. Quel avenir pour la pêche face aux ressources naturelles qui s'épuisent ? Le dernier patron-pêcheur de la famille Le Duic a pris sa retraite en 1990 et son bateau a été coulé en 1994 au large de Groix dans le cadre du plan Mellick (réduction des flottes européennes de pêche).

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