Site généalogique de Christian Duic

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MAJ Page le 31/12/07


Grand rassemblement 1987

La photo officielle autour de la doyenne Christiane (en manteau blanc)
(Cliquer sur la photo pour connaître l'identification des personnes)

Notre premier grand rassemblement familial s'est déroulé ce samedi 2 mai sous un ciel superbement ensoleillé (malgré le bulletin météo de la veille) au pays de nos ancêtres Yves LE DUIC et Anne JEGO, mariés vers 1670. Nous étions 110 à répondre à l’appel de Christian, Annick et Patrick, qui préparaient l’évènement depuis un an.

Matinée à Riantec : messe, village de l’ancêtre, photo de famille. 

Le premier rendez-vous de la journée était fixé à 10 heures à Riantec. Dans la resplendissante église Sainte Radegonde, une messe fut célébrée pour l'union de toutes les familles et la mémoire de tous les ancêtres qui ont vécu et sont morts en catholiques convaincus. Un hommage fut aussi rendu à l'ancienne doyenne de la famille, Marie-Florentine, décédée quatre mois auparavant dans la 94e année. La messe s'acheva par le "Rouannez Karet", chant breton traditionaliste du pardon à Sainte Anne d'Auray.

Puis un long cortège se dirigea à pied, sous les regards étonnés des passants, vers le tout proche village de Kerner, où l’ancêtre Yves avait établi son foyer. Les conversations s'animaient calmement, alors que les cousins passaient près de la chapelle de la Trinité, admiraient un puits datant de 1868, puis longeaient la côte, mêlant harmonieusement la lande, les flots, les penty (petites maisons bretonnes) et les barques.

Peu avant midi, la photo de famille fut prise près de l’église par un professionnel, qui ne manqua pas d'humour pour placer tout son monde sur l'estrade et pour faire sourire le moment venu.

Après-midi à Port-Louis : banquet, présentations, homélie.

Un impressionnant cortège de voitures s'ébranla ensuite pour Port-Louis, où les festivités et le banquet se poursuivirent. Le tableau généalogique de 3 m 20 de long était affiché au restaurant, juste derrière la table des doyens que présida Madame Le Bert, née Christiane Le Duic, la nouvelle doyenne de 80 ans [1], encore très alerte et très coquette !

Tout au long du repas, Christian conta la riche histoire de la famille avec ses gloires et ses malheurs, des origines à la fin du 19e siècle. Lors du dessert, conjointement avec Annick et Patrick, il présenta  les cousins qui signèrent sur le tableau généalogique. Certains étaient venus de la région parisienne, de La Rochelle ou de ses environs, de Bordeaux, de la Seyne sur mer, de Tours, de Toulon. Ceux de la Martinique et de l'île de la Réunion ne s’étaient pas déplacés. En fait, la plupart était du Morbihan et surtout de Gâvres. Beaucoup s'amusèrent à découvrir leurs homonymes et d'étranges coïncidences : ainsi deux Léon avaient un fils prénommé Joël ! Au cours du repas nul ne manqua de saluer le dernier patron pêcheur, Georges, ainsi que tous les autres marins de profession de la famille. Plusieurs chansons ponctuèrent la fin du repas. D'une voix mélodieuse et émouvante, Catherine interpréta pour la circonstance Pen Duick, histoire de la petite mésange Lénaïck.

Présentation de la famille par Patrick, Annick et Christian le midi

Après l'excellent repas, une promenade s'imposa. De nombreux cousins découvrirent ainsi pour la première fois la citadelle, les remparts et la plage de Port-Louis, avec la vue splendide sur la presqu’île de Gâvres et sa Petite Mer. Vers 18 heures 30, le cortège s’arrêta à la cale du Lohic, d’où partaient autrefois de nombreuses chaloupes sardinières. Une pathétique cérémonie y fut célébrée à la mémoire de tous nos ancêtres marins. Patrick lut solennellement le parchemin sur lequel étaient inscrits les noms de plus de 30 matelots disparus accidentellement de 1740 à 1943. Puis une minute de silence fut respectée, pendant laquelle seul mugissait le bruit des vagues sur les rochers. Tous les participants signèrent ensuite le document qui allait être jeté à la mer dans une bouteille, confiée le lendemain au voilier Challenge Grundig, juste avant son départ pour la Transat en double entre Lorient et Saint-Pierre-et-Miquelon. Pourquoi ce concurrent ? Simplement parce qu’il s’agissait de l’ancien Pen Duick d’Eric Tabarly ! A l'issue de l’homélie, un poème d'Hector Mollo "A la vaine découverte" fut récité par Annick et son frère Joël. Le chant de marins "L'anglais" fut ensuite entonné et repris par tous.

Soirée à Gâvres : Buffet dansant et animation.

Vers 19 heures 30, tout le monde se retrouva pour le dernier rendez-vous à Gâvres, salle de l'Amicale des Gars de la Marine, dont le président est Henri, père de Patrick.

La soirée débuta par quelques ridées, vieilles danses bretonnes menées par les anciennes générations. Puis au cours du buffet campagnard, se sont succédés valses, tangos, passos, musettes, rocks, ainsi que de la musique antillaise. Aux alentours de minuit, Patrick, son frère Henri, et leur cousin Gildas, accompagnèrent à la guitare une série de chants du pays qui évoquaient la dure existence des matelots, les voyages et les jeunes filles ! Tout le monde se souviendra aussi de la démonstration de danse du ventre faite par Julien, qui voyagea à Tahiti il y a quelques 40 ans déjà !

En fin de soirée, une enchère américaine pour le tableau généalogique signé rapporta une somme prévue pour un cadeau à l'heureux élu qui retrouvera un jour la bouteille à la mer[2]. Après quelques dernières ridées, un ban d'honneur eut lieu pour les trois organisateurs. Après que le cousin de Bordeaux, Joël, lui offrit un magnifique magnum Château Pomparedé, Christian proposa que cette bouteille soit ouverte lors du prochain grand rassemblement[3]. C’était donc un espoir de joyeuses retrouvailles pour la famille.

[1] En fait, le titre était involontairement usurpé, puisque Marie-Thérèse Le Duic décéda un an plus tard à 91 ans.

[2] La bouteille n’ayant pas été retrouvée, la somme a été réinvestie dans l’organisation du rassemblement de 2002.

[3] Elle n’a finalement pas été ouverte en 2002, mais elle est toujours en cave, peut-être pour une autre fois !